Le Comité de Paris vous souhaite une excellente année 2019

Oshogatsu, les basiques à connaître
Dans le temps, le nouvel an japonais était célébré sur la base du calendrier chinois, mais en 1873, avec l’adoption du calendrier Grégorien, la célébration commença à se dérouler tous les ans le 1er janvier. Il s’agit tout simplement d’une des célébrations les plus importantes de l’année, et elle est l’occasion de rentrer dans sa famille pour les fêtes, ce qui cause une hausse des voyages en cette période de l’année, tout comme durant O-bon ou bien encore la Golden Week.
Le nouvel an japonais est appelé Oshogatsu (お正月). Il a de fortes connotations religieuses, même si elles ne sont plus nécessairement à l’esprit des Japonais durant les célébrations et divers rituels qui prennent place. C’est une fête qui se déroule essentiellement en famille.
Le 1er janvier appelé Ganjitsu (元日) est un jour férié et il est courant de voir les entreprises fermer leurs portes du 1er au 3 janvier, souvent même à compter du 29 décembre, ce qui crée une semaine de vacances pour les Japonais.
L’année japonaise est toujours basée sur l’horoscope chinois et ainsi chaque année dispose de son propre signe du zodiaque sur le schéma suivant :
2019 : l’année du cochon
Le réveillon du 31 décembre
Ce jour est appelé Omisoka (大晦日) et se passe au sein de sa famille, plus rarement entre amis. C’est l’occasion de regarder la télévision et notamment l’émission appelée Kohaku Uta Gassen (紅白歌合戦), émission musicale au succès indéniable depuis 1951 et diffusée sur la chaîne NHK. Au cours de cette émission deux équipes de chanteurs, les filles contre les garçons, s’affrontent pour le titre de meilleure équipe, décerné par les téléspectateurs.
En ce jour de réveillon du nouvel an au Japon il est de coutume de manger, entièrement, un plat de Toshikoshi (年越し), des soba, udon ou autres nouilles qui avec leur forme longue représentent la longévité. L’avantage de ce plat est aussi qu’il se prépare rapidement, sans difficulté et permet ainsi de savourer un met rapide après les durs labeurs à préparer le nouvel an.
Nombreux sont les Japonais qui se rendent dans un sanctuaire (Shinto) ou un temple (Bouddhiste) pour le Joya no Kane (除夜の鐘). Cette cérémonie consiste à faire sonner la cloche 108 fois, chiffre correspondant aux 108 tentations terrestres dans le culte Bouddhiste et dont il faut se débarrasser pour vivre bien.
De nos jours il n’est pas rare de voir des Japonais, notamment parmi les plus jeunes, célébrer le nouvel an dans des soirées, bars et autres emplacements où des évènements prennent place, un peu loin des traditions familiales. Diverses raisons peuvent expliquer ce phénomène : éloignement avec la famille, envie de fêter l’évènement autrement, envie de célébrer avec des amis étrangers, …
Les premiers jours de janvier
On entre là dans la période nommée Sanganichi (三が日) qui est celle allant du 1er au 3 janvier inclus. Durant ces trois jours, il est de coutume de passer du temps en famille et de faire quelques rituels de débuts d’année.
On commence le 1er janvier en allant observer le premier lever du soleil appelé Hatsuhinode (初日の出). Selon la localisation ceci peut se faire en bord de plage, en hauteur (montagne, colline, bâtiment, …) ou tout autre endroit permettant de voir le soleil se lever.
On consomme la soupe nommée O-zoni (お雑煮), plat remontant à la période Muromachi (1336 – 1573). Ensuite, durant les trois premiers jours de l’année, il est de coutume de consommer les Osechi Ryori car on n’est pas censé cuisiner durant cette période.
Il est aussi de coutume de boire O-toso (お屠蘇), du saké avec des herbes médicinales destiné à faire partir les maladies de l’année précédente tout en espérant avoir une longue vie. De plus, il est bon de manger des Mochi (餅), un met japonais à base de riz gluant, parfois meurtrier auprès des personnes âgées qui s’étouffent en le mangeant.
Durant la première journée de l’année il est de coutume d’offrir des enveloppes décorées appelées Otoshidama (お年玉) aux enfants. Ces enveloppes contiennent de l’argent en billets de Yens, le montant allant en général de 1.000 à 10.000 Yens. Elles sont offertes par les membres de la famille et peuvent vite représenter un certain pécule pour les bambins.
De plus, cette première journée est idéale pour se « reposer » en famille et profiter de ces instants pour s’amuser ensemble. C’est l’occasion de pratiquer certains jeux traditionnels tels que :
Hanetsuki (羽根突き) sorte de badminton japonais
Takoage (凧揚げ) cerf-volant
Karuta (カルタ) jeu de cartes traditionnel
Koma (独楽) toupie
Sugoroku (双六) jeu de société traditionnel
Cette période est aussi propice pour souhaiter la bonne année en japonais aux membres de sa famille, ses proches, ses amis et ses connaissances. Aujourd’hui avec l’avènement des nouvelles technologies il est devenu facile de le faire via les réseaux sociaux, téléphones ou autres e-mails, en plus d’avoir envoyé des Nengajo.
Durant les trois premiers jours de l’année, les Japonais se rendront aux temples ou sanctuaires pour leur première visite de l’année qui est appelée Hatsumode (初詣). Ceci à tendance à créer une forte affluence sur place, avec certains temples ou sanctuaires, tels que Meiji Jingu, Naritasan, Kawasaki Daishi, Senso-ji ou bien encore Fushimi Inari attirant plusieurs millions de Japonais venus prier.
Le 2 janvier est marqué par les discours de l’empereur du Japon depuis les balcons du palais impérial à Tokyo, un rituel annuel que la foule vient acclamer en masse tout en agitant des drapeaux japonais.
Dès le 2 janvier, les magasins étant généralement fermés le 1er janvier, est proposé à la vente ce qui est appelé des Fukubukuro (福袋), des sacs de la chance. En général il s’agit d’un sac qui contient un certain nombre de produits (alimentaires, vestimentaires, électroniques, …) d’une valeur bien supérieure à celle d’achat. Ainsi, si vous achetez un sac d’une valeur de 10.000 Yens, sa valeur réelle pourrait être 15.000 Yens, par exemple. Les plus célèbres de ces Fukubukuro restent ceux des magasins Apple qui sont prisés par la foule.
Enfin, l’année s’étant terminée avec les Bonenkai, il n’est pas rare de commencer la nouvelle avec des Shinenkai, ces soirées destinés à commencer la nouvelle année sur de bonnes bases, avec ses amis et autres collègues de travail.
Vous pourrez aussi profiter de ce début d’année pour vous fixer de nouveaux objectifs et utiliser un Daruma (達磨) pour les matérialiser. Ces petites « poupées » ont les yeux blancs. Une fois les objectifs / vœux décidés vous coloriez un œil en noir. Lorsque l’objectif / vœu est atteint, vous pourrez colorier le deuxième œil pour matérialiser votre réussite.
Comme vous le voyez, le nouvel an japonais est affaire de traditions et de famille. On le prépare à l’avance pour en profiter au maximum une fois venu.
Alors bonne année à tous !
Comité de Paris

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